La HAS (Haute Autorité de Santé) a modifié depuis peu ses recommandations officielles concernant le traitement de la bronchiolite aiguë affectant les nourrissons[1]. Elle explique que le traitement qui était auparavant habituellement effectué : la kinésithérapie respiratoire, serait inefficace voire néfaste. Des questions se posent alors : Que Faire en cas de bronchiolite chez son bébé ? Comment soigner la bronchiolite ? Que doive faire les parents ? Doit-on lui laver le nez ? Quelle est la place de l’ostéopathie dans les soins et la prévention de cette pathologie ?
Les températures diminuent, et l’hiver approche et avec lui le Disney de Noël (La Reine des Neiges II cette année au plus grand bonheur de ma fille 😊), le père noël qui vient avec les cadeaux, le délicieux repas de Noël mais aussi les maladies hivernales : rhinite, sinusite mais aussi la terreur des jeunes parents la bronchiolite.
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La bronchiolite infantile est une maladie virale fréquente (environ 30% des nourrissons) dont la guérison est spontanée dans la majorité des cas. La Haute autorité de santé et le Conseil national professionnel de pédiatrie (CNPP) ont émit de nouvelles recommandations limitant l’usage de la kinésithérapie respiratoire en préférant les gestes de prévention de la maladie expliqués par les soignants (pédiatre, kinésithérapeute, ostéopathe…) ainsi que la surveillance attentive de l’enfant.
Les parents doivent ainsi devenir les acteurs principaux de la santé de leur enfant: en faisant attestions aux gestes d’hygiène de base, en pratiquant le nettoyage du nez systématique dès les premiers signes, et en surveillant attentivement l’état de santé de leur enfant.
L’image ci-dessous résume ces recommandations
Qu’est-ce que la bronchiolite ?
La bronchiolite est une infection aigüe des voies aériennes inférieurs (et souvent supérieurs aussi) d’origine virale qui affectent les petites bronches du nourrisson/bébé et du jeune enfant principalement en saison froide (hiver, automne).
Le plus souvent c’est le Virus Respiratoire Syncitial (VRS) qui est principalement responsable de la maladie, d’autres virus sont aussi parfois responsables (comme le HMPV, les rhinovirus, virus parainfluenzae…).
C’est une maladie fréquente car elle affecte en France environ 470 000 nourrissons par an (environ 1/3 des bébés) et le virus est très contagieux.
La contamination par le virus se fait par le biais des émissions des sécrétions contaminées (toux, éternuements, crachats…). Mais surtout indirectement par des mains sales, Il est donc très important de se laver les mains régulièrement surtout en présence de personnes malades ou en collectivité (avec du savon spécialisé ou de la Solution Hydro Alcoolique). Il faut aussi savoir que le virus peut survivre sur la peau environ 30 minutes et plusieurs heures dans les linges.
Le virus infecte d’abord la muqueuse nasale (la maladie commence donc souvent par une infection ORL comme une rhinite ou une rhino-pharyngite), puis il descend dans les voies respiratoires inférieures, et atteint les bronchioles, où il continue à se développer.
S’ensuit ensuite une obstruction progressive des voies aériennes par un bouchon muqueux, l’enfant tousse beaucoup (toux sèche le plus souvent) et les parois des muqueuses sont rapidement inflammées, le nourrisson peut aussi présenter une fièvre modérée (vers 38°). L’enfant tousse, crache et présente des difficultés à respirer convenablement (dyspnée) avec une respiration rapide (polypnée) et des sifflements peuvent se faire entendre. Il utilise donc beaucoup ses muscles inspiratoires accessoires (muscles supérieurs élévateurs des côtes).
L’enfant présente des symptômes respiratoires souvent inquiétant, mais cette maladie est souvent bénigne et se soigne spontanément en quelques jours/semaines. Le virus étant le plus souvent éliminé dans la semaine, et la contamination nettoyée dans les semaines qui suivent.
Cependant dans certains cas il peut y avoir des complications qui doivent amener à consulter rapidement un pédiatre ou un médecin spécialisé dans les maladies infantiles.
Signes de gravité de la bronchiolite, Quand consulter en urgence ?
La HAS (Haute Autorité de Santé) expliqué 3 niveaux de gravité :
-La forme légère dans laquelle bébé continue de manger (et mange plus de la moitié de son alimentation habituelle) ne nécessite pas d’hospitalisation, il faut que le professionnel de la santé (médecin, kiné, ostéopathe…) montre aux parents les techniques de lavage de nez, ainsi que leur expliquer l’importance de la surveillance de l’état de santé de leur enfant.
-la forme modérée, l’enfant prend moins de la moitié des quantités habituelles, il faut consulter et le médecin pourra décider fonction des cas d’hospitalisé l’enfant.
-la forme sévère qui doit amener à hospitaliser l’enfant en urgence systématiquement.
Actuellement en France environ 2% des nourrissons de moins d’un an sont hospitalisés pour une bronchiolite chaque année.
Vous verrez dans ce document PDF, les recommandations de bonnes pratiques montrant les différents niveaux de gravité, ainsi que les signes de gravités qui doivent alerter les parents.
Traitement de la Bronchiolite par la Kinésithérapie respiratoire
Selon la HAS, les dernières études scientifiques n’ont pas apporté la preuve de l’efficacité de la kinésithérapie respiratoire traditionnelle (le plus souvent clapping ou vibration). Ces techniques étaient le cauchemar des parents (elles sont assez intenses et entraînent des pleurs intenses des bébés et un stress important chez les parents qui sortent en pleurs comme leur enfant).
Cependant les techniques les plus violentes sont plutôt utilisées dans les pays anglo-saxons (Chest Physiotherapy), que dans la majorité des cabinets de kinésithérapie en France (qui utilisent le plus souvent des techniques expiratoires passives pour amener l’enfant à expectorer (tousser)
Il faut comprendre que les techniques de kinésithérapie ne sont pas un traitement de la bronchiolite, mais un moyen d’améliorer la respiration de l’enfant et donc sa qualité de vie.
Car les techniques respiratoires faites par un kinésithérapeute spécialisé, permettent à l’enfant d’excréter ses sécrétions qui le gênent et lui permettent de reprendre un bon appétit, et d’être moins fatigué.
Il faut par contre savoir que la kinésithérapie de façon large et quasi systématique en cas de bronchiolite est pratiquée en Europe seulement en France et en Belgique.
Certains médecins pensent que la kinésithérapie respiratoire chez les enfants (hospitalisés ou non) est inutile, voir contre-productive. Car cela peut fatiguer un enfant déjà affaibli et donc aggraver son état de santé.
Pour La Haute Autorité de Santé (HAS) l’usage de médicaments n’est pas plus recommandé que la kinésithérapie, qu’il s’agisse aussi bien de bronchodilatateurs (comme la Ventoline), que d’antibiotiques (la maladie est dû à un virus, mais cela peut être utile en cas de surinfection bactérienne) ou de corticoïdes, ou d’antitussif (sirop contre la toux).
Que recommande la HAS (Haute Autorité de Santé) ?
L’agence de santé et le Conseil national professionnel de pédiatrie (CNPP) recommande tout d’abord :
-Pour les parents de se laver précautionneusement les mains de façon régulière
-dès les premiers signes (nez qui coule, de laver le nez des nourrissons (car ils ne peuvent se moucher tout seul), il faut donc en mettant le bébé sur le côté vider une dosette complète de sérum physiologique par narine, il faut donc désobstruer les voies aériennes supérieures.
-fractionner les repas si bébé a du mal à s’alimenter à cause des sécrétions qui viennent dans l’estomac.
-mettre l’enfant en position proclive dorsale (environ 20-30°), la tête en légère extension
-Il faut veiller à une aération correcte de la chambre et maintenir une température dans la chambre inférieure à 19°C
-Eviter les lieux enfumés et ne pas fumer à proximité de l’enfant.
-Bien laver et nettoyer les objets touchés par bébé : biberons, sucettes (tétines), jouets…
-Éviter d’embrasser l’enfant sur le visage, et en dissuader les frères/sœurs.
-Et surtout bien suivre l’évolution de l’état de santé de votre enfant surtout lors des premières 48 heures.
De plus dans ce Fichier PDF explicatif pour les parents la HAS (Haute Autorité de Santé) et le CNPP (Conseil National Professionnel de Pédiatrie) explique les conduites à tenir pour les parents face à un enfant présentant une bronchite, ainsi que comment faire le nettoyage du nez de bébé au sérum physiologique, et finalement quels sont les cas de gravité nécessitant une prise en charge en urgence.
Fichier PDF explicatif pour les parents émit par la HAS
Traitement naturel de la bronchiolite
Les traitements proposés par la HAS sont les recommandations officielles, mais il existe de nombreuses autres solutions qui sont efficace dans le traitement de la bronchite et permettent de la soigner rapidement et efficacement.
Tout d’abord, il n’existe pas de « réel » traitement de la bronchiolite car cette maladie étant dû à un virus, c’est les défenses naturelles du corps (système immunitaire) qui vont soigner l’enfant. Cependant il est possible de soulager les symptômes, il existe donc des remèdes pour « dégager » les bronches et soigner une bronchite naturellement comme :
-L’extrait de pépins de pamplemousse (EPP), car L’EPP est très riche en flavonoïdes, et en particulier en naringénine, et en Acide ascorbique (vitamine C). Il possède donc de grandes vertus antioxydantes et surtout empêche la croissance de la plupart des virus, bactéries, parasites et champignons. C’est donc un excellent antibiotique, antimycotique et antiviral naturel comme le prouve l’institut Pasteur[2].
Attention cependant, il y a beaucoup de produits de mauvaise qualité, il faut bien choisir des pépins de Citrus paradisi obtenus sans solvants chimiques, ni alcool. Plutôt sous forme liquide (plus pure que les comprimés), sans additif, ni conservateurs
-Les Huiles essentielles (HE) : tea tree, trois de ravintsara et trois d’eucalyptus radiata, thym, lavande
-Purifier l’air : l’air intérieur est souvent plus pollué que l’air extérieur, il est donc intéressant d’ouvrir environ 30 minutes par jour les fenêtres des chambres, et après les Huiles essentielles en nébulisation dans l’air
-homéopathie :
Belladona 9CH
Allium cepa (oignon)
-Un remède maison efficace à la bronchiolite, l’oignon
Pour passer une bonne nuit, un remède de grand-mère efficace est de couper un oignon en deux ou émincé le, et posez le l’oignon coupé à proximité de la tête de bébé (mais il ne doit pas pouvoir l’atteindre) sous le lit par exemple. Il respirera mieux grâce aux composées volatiles contenus dans l’oignon.
Cela va un peu embaumer la chambre, mais c’est efficace
On peut aussi faire une décoction quand l’enfant est plus grand. En éminçant un oignon et en mélangeant le résultat avec 2 cuillères à soupe de miel, après avoir laissé reposer pendant au moins ½ journée, filtrer l’ensemble et prenez environ 5 cuillères à café du jus obtenu par jour.
L’oignon est un antihistaminique et anti-inflammatoire efficace entre autres grâce au sélénium et à la quercétine qu’il contient.
Rôle l’ostéopathie dans le traitement de la bronchiolite
Un ostéopathe spécialisé dans les soins pédiatriques pourra être à même de vous aider dans le traitement de la bronchiolite et surtout dans les actions que vous devrez mettre en place pour aider votre enfant à se soigner, en vous expliquant par exemple comment laver efficacement le nez de votre enfant, les gestes préventifs pour éviter la bronchiolite.
Il utilisera aussi des techniques pour stimuler le système immunitaire, et aider à drainer le système lymphatique tout en améliorant les capacités respiratoires de votre enfant, pour qu’il reprenne rapidement une meilleur qualité de vie.
[2] Antimicrobial activity of grapefruit seed and pulp ethanolic extract – Cventniz et Vladimir-Knezevic. Acta Pharm. 54 (2004) 243?250. The effectiveness of processed grapefruit-seed extract as an antibacterial agent: II. Mechanism of action and in vitro toxicity. – Heggers JP et al. J Altern Complement Med. 2002 Jun; 8(3):333-40.